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28/04

Le travail protégé fait face à la crise

Ce lundi matin, les couturiers et les menuisiers ne chôment pas à l’ESAT (établissement et service d’aide par le travail) de Séméac, l’un des nombreux services et sites de l’Établissement Public d’Accompagnement et de Soins (EPAS) des Hautes-Pyrénées qui s’occupe de l’insertion professionnelle et sociale des personnes en situation de handicap et gère notamment le parc de loisirs de la Demi-Lune à Lannemezan.

L’atelier couture qui fournit d’habitude des vêtements de travail pour le Conseil Départemental, a été reconverti dans la production de masques et de surblouses pour ses salariés, les soignants et les aidants.
« Comme nous faisons partie de la Fonction Publique Hospitalière, nous sommes tenus à une obligation de continuité du service public et par conséquent nous n’avons jamais arrêté de travailler, bien entendu en respectant scrupuleusement les règles sanitaires », explique la directrice générale Béatrice Brelle. Si l’établissement a invité les 240 travailleurs handicapés « à rester chez elles autant que possible », les moniteurs ont fait preuve de polyvalence pour les remplacer « au pied levé » afin d’assurer les activités essentielles. Ainsi, telle monitrice de couture s’est retrouvée à faire de la menuiserie. D’autres en poste à l’entretien des espaces verts, ont « glissé » à la blanchisserie.

Néanmoins, les travailleurs handicapés reprennent au compte-gouttes : 7 la semaine dernière et 4 ce lundi. Une reprise en douceur qui « permet de voir comment ça se passe et de préparer la grande rentrée du 11 mai ».

En plus des mesures sanitaires classiques (masques chirurgicaux, gel hydroalcoolique, rappel des gestes barrières), les locaux sont ainsi en cours d’aménagement pour accueillir les travailleurs protégés : un abri avec un évier supplémentaire a été installé à l’extérieur, les espaces de repos vont être multipliés et les horaires de travail décalés « pour éviter les regroupements ».