A l’ESAT, une vingtaine de travailleurs en situation de handicap montent des cartes électroniques.
Une activité technique et adaptée qui leur permet d’accéder à une vie sociale et professionnelle.
A Vic-en-Bigorre, une partie des travailleurs sont chargés de l’entretien d’espaces verts, tandis que l’autre partie effectue un travail un peu moins commun : du montage/câblage électronique. Plus précisément, cet ESAT a la mission de concevoir des cartes électroniques (avec assemblage des composants traversant et CMS) qui pilotent des systèmes d’ouverture, comme un portail électrique par exemple. Un travail très technique dont on ne s’imagine pas qu’il soit réalisé par des adultes en situation de handicap, dans l’incapacité de travailler dans une entreprise « classique ».
CADRE DE TRAVAIL ADAPTÉ
Ils sont environ une vingtaine de travailleurs, employés et rémunérés sous la forme d’un contrat d’aide et de soutien, à s’atteler à la confection des cartes électroniques. Tous ont un profil différent et présentent divers pathologies : déficience intellectuelle légère, dyspraxie (et autres troubles en dys-), troubles psychiques, etc. Mais tous réalisent des tâches complexes dans cet ESAT.
« Un gros travail est fait sur la méthode et l’organisation pour accompagner les travailleurs, souligne Frédéric GUIMARAES, responsable de l’ESAT de Vic. Les tâches complexes ont été rendues simples en les décortiquant. Les travailleurs ont donc une tâche bien définie à suivre ». Sur l’ensemble de la chaine de production, de la réception des cartes électroniques vierges au montage du coffret final, chaque travailleur intervient pour une mission précise : le placement des composants, leur pliage, la soudure, le câblage, etc.
Par exemple, David (31 ans), qui présente un problème psychique, s’attèle à une tâche de soudage après avoir vérifié que tous les composants sont bien posés. Mais il n’est pas seul dans son travail. Comme toutes les personnes en situation de handicap de l’ESAT, il est accompagné par un moniteur, chargé de lui transmettre son savoir-faire et de veiller à ce que son travail soit bien fait.
L’ESAT offre ainsi un cadre de travail très adapté et sécurisant pour les personnes en situation de handicap.
« Notre objectif est de permettre l’épanouissement social, la valorisation et la reconnaissance de ces personnes par le travail, appuie Frédéric GUIMARAES. L’idée est de renforcer leur autonomie et leur polyvalence, les faire monter en compétences afin de réintégrer, si possible, le milieu ordinaire ». Si certains y parviennent, la plupart n’en ont pas les capacités. Aujourd’hui, même si cela évolue, trop peu d’entreprises s’adaptent aux personnes handicapées. Les ESAT jouent alors un vrai rôle d’inclusion sociale.
Article rédigé par Clément Beaume pour La Semaine des Pyrénées, publié en mai 2021